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La baisse du cheptel de bovins laitiers ralentit

En 2023, les éleveurs français ont moins réformé et gardé davantage de génisses.

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« Le cheptel national de vaches laitières a poursuivi son recul pour la neuvième année consécutive sur l’année 2023 », constate l’Institut de l’élevage (Idele). Il s’est établi à 3,37 millions de têtes à la fin de l’année dernière, cédant 1,9 % par rapport à 2022. La chute « était très appuyée à la fin de 2022 et au début de 2023. Nous n’avions jamais atteint des baisses aussi fortes », commente Christine Goscianski, chargée d’études en économie agricole à l’Idele, lors de la journée « Grand Angle Lait », le 4 avril 2024 à Paris. Mais depuis le milieu de l’année 2023, cette baisse a décéléré. Le recul le plus fort a été atteint en mars 2023, avec un record à –2,5 % par rapport à 2022. En décembre, il s’établissait à –1,9 % sur un an. La raison ? « Il y a moins de sorties de vaches de réforme et les éleveurs gardent davantage de génisses, car la conjoncture laitière est plus favorable », explique Christine Goscianski.

Contrastes régionaux

Les différents bassins de production français résistent plus ou moins bien à la décapitalisation. D’après l’Idele, le cheptel est stable en Bourgogne-Franche-Comté; il recule de 1,4 % dans les Hauts-de-France, de 1,5 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 1,9 % en Grand Est. Seul le département du Doubs affiche une progression de cheptel de 1,9 %, « grâce à la bonne valorisation du lait en AOP Comté, des taux de remplacement et des départs élevés et du peu d’alternatives au lait », partage Christine Goscianski.

En revanche, la baisse du cheptel s’accentue en Bretagne, avec une perte de 18 100 vaches laitières en 2023, soit 2,6 % de moins qu’en 2022. Dans les Pays de la Loire, « la Vendée poursuit un retrait encore soutenu en 2023, à –4,4 % par rapport à 2022 », note l’Idele. La Normandie résiste mieux, avec une baisse de 1,9 %. Dans le Sud-Ouest, « la tendance est en fort repli, avec des baisses notables en Nouvelle-Aquitaine (–4,7 %) et en Occitanie (–3,3 %), bien que le recul soit un peu moins élevé qu’en 2022 ».

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